De mon expérience empirique avec l’équipement vélo, il faut acheter son vélo comme on le fait lorsque vient le temps de payer des chaussures. Pour une pratique optimale du cyclisme en tant que passion, sport ou loisir le choix de sa monture est cruciale. Vous verrez que l’analogie avec les chaussures n’est pas incongrue.
Acheter quel vélo? Un vélo de montagne.
Au moment de choisir un vélo pour ma pratique du cyclisme, dans mon entourage tous me conseillent un vélo de montagne (VTT) censé être le summum de la polyvalence dans l’esprit de beaucoup de personnes. Dans l’esprit collectif de gens non spécialisés, le vélo de montagne regroupe les qualités suivantes: robuste, guidon plat, confort, fun et prêt pour l’exploration sur terrains variés. Ce vélo est une machine très polyvalente en somme. Dans cette vision simpliste, plusieurs oublient des questions essentielles : Un vélo pour quel usage? Quelle pratique? Sur quel type de terrain je vais rouler? Un vélo de montagne n’est pas si versatile qu’on le pense, il est excellent pour l’usage pour lequel il a été conçu: les chantiers techniques et les terrains engagés et difficiles dans la nature. Ce type de vélo a tellement marqué des générations entières avant l’arrivée du gravel bike.
Les erreurs d’achat à éviter
Il y a quelques années pour mon premier vélo de loisir et de balades, j’ai suivi les conseils de mes proches qui utilisaient déjà des vélos de montage et j’ai franchi les portes de Canadian Tire. J’ai payé un magnifique SUPERCYCLE PHANTOM 29 po noir et rouge en Shimano Tourney 7 vitesses à 3 plateaux, une bête de près de 17kg avec des tubes en acier de plomberie appelé acier à haute résistance par le constructeur.
A l’usage, ce fut une catastrophe et une bien mauvaise expérience. Ce vélo était lourd, très lourd même, donc il refusait de prendre de la vitesse. Le passage des vitesses était capricieux et pas du tout fiable, aléatoire, la chaîne refusait de se déplacer sur le plus petit plateau souvent. Chose frappante qu’un débutant ne verrait pas : il n’y a pas de choix de taille de cadre. On choisit son vélo selon la taille des pneus: étrange ! (par exemple 26 po, 29 po). C’est comme si vous voulez acheter des chaussures et les pointures sont en taille de semelle 11 cm, 13 cm et 17 cm. Un cycliste sérieux ne peut pas se permettre d’acheter son vélo chez Walmart ou Canadian Tire selon ma recommandation. Vous devez avec un budget serré ou juste pour essayer la pratique cycliste vous diriger vers des enseignes telles que: Decathlon (avec Btwin, Van Rysel et autres) et Alpkit (avec l’excellente marque interne Sonder) selon l’endroit que vous habitez. Dans ces magasins, vous remarquerez que les vélos ont des tailles de cadre: XS, S, M, L et XL. Vous aurez accès à du Shimano Tiagra 10 vitesses, 105 11 vitesses, GRX 600 11 vitesses, Sram Apex, Rival, Force. Ce sera un autre monde, je vous le garantie et sans se ruiner en plus avec un rapport qualité prix imbattable, les entrées de gamme débutent avec des cadres en aluminium jusqu’au noble métal Titane.
Les conséquences d’une erreur de casting
Dans mon expérience, j’ai payé cher car je me suis blessé au bas du dos en voulant faire une balade de 29 km sur piste cyclable. Pour rappel, je fais 1,85 m avec de longs bras et de longues jambes. Dès l’achat de mon vélo Supercycle Phantom 29 po et les premières sorties assez courtes de moins de 10 km, j’ai ressenti de vives douleurs dans les deux genoux qui ne disparaissaient que plusieurs jours plus tard. Je suis donc allé dans une boutique de vélo qui est très réputée pour ses services de positionnement vélo (bike fitting). Le professionnel, après m’avoir mesurer l’entrejambe m’indique que selon ma morphologie, il me faudrait un vélo avec un cadre de taille XXL de 61 cm. Il enlève la roue avant du vélo et m’installe sur l’appareil en me faisant pédaler quelques minutes, fit quelques réglages de hauteur de selle et m’annonce qu’il lui ait impossible de me positionner sur ce cadre de 45, 7 cm (18po). Ne mesurant pas le danger, j’ai voulu faire une sortie de 29 km de balade tranquille sur piste cyclable urbain: la blessure. Une douleur lombaire au bas du dos intense qui m’éloigna du vélo plusieurs semaines et j’ai dû payer des séances d’une professionnelle en physiothérapie pour pouvoir remonter un jour sur un vélo. Une blessure qui semble être à vie, car dès que mon positionnement sur mon vélo est déréglé ou j’utilise un autre vélo sans positionnement la douleur se réveille.
D’une autre part, le vélo Supercycle avait une selle super inconfortable comparable à s’asseoir sur une brique de construction, j’ai utilisé une housse de selle de vélo en gel mais rien n’y fit. Las, je me suis séparé de ce fardeau et me suis mis à la recherche d’un gravel bike en aluminium de taille XL équipé au minimum du Shimano 105 11 vitesses ou en GRX 600 11 vitesses en 2x (double plateau), avec des freins hydrauliques. L’heure de la revanche a sonné.
Mon vélo me va comme des mocassins
Ce que je recherche dorénavant lors de l’achat d’un vélo avec un bon dessin, c’est le confort avant la performance. Le confort te fait pédaler loin, et si tu es confortable tu peux alors performer. Quand je choisi des chaussures, le premier critère sera le design ensuite à l’essayage je vérifie le confort et le poids des chaussures, en faisant quelques pas. Ainsi, cela me permet de constater que les chaussures bien qu’à ma pointure officielle et habituelle ne conviennent pas vraiment, car trop serrées aux orteils ou autres surprises (trop lourdes malgré un look léger). Les mêmes principes doivent être observés lors de l’achat de votre vélo, car vous risquez de ne pas l’aimer. Le vélo idéal pour moi est beau, confortable et performant comme mes chaussures.